La réponse de Francis ROBIN de l’association Paris Velocipedia à notre question sur les vélocipèdes fut une jolie surprise : “…Ce que vous appelez par ailleurs sur votre site Internet "Stand Up Paddle" se disait en français au XIXe podoscaphe”. Les finishers de la Dordogne Intégrale ou du 11 Cities Tour peuvent découvrir dans L’illustration du 18 septembre 1858 qu’un homme,
20 ans avant cette image de traversée de la manche, a fait debout la remontée du Rhin de Rotterdam à Cologne. Ce paddler gagne son pari en ramant jour et nuit, au total pendant 6 jours et 16h, avec pas plus de 20 heures de sommeil. L’embarcation fait 14,5 pieds de long (tiens … ) Le chroniqueur estime que le plus fatigant c’est l’”obligation où se trouve le podoscapheur de se tenir constamment debout” (nous, on sait bien que non !) “Toutes les eaux, navigables ou non, sont accessibles aux podoscaphes : arrive-t-on à une digue infranchissable pour une autre embarcation, l’on prend, pour ainsi dire, ses podoscaphes sous son bras et l’on franchit la digue à sec”. La vitesse des podoscaphes en eaux tranquilles (et sans vent) est considérée comme de “deux lieues à l’heure”(9,6 kms/heure ) Né aux Pays Bas, le nom « podoscaphe" désigna donc d’abord une planche avec une pagaie double où l'on est soit debout , soit assis comme dans le célèbre tableau de Gustave COURBET « La femme au podoscaphe », Musée Murauchi Japon, peint à Deauville au cours de l’été 1865. Il designa ensuite aussi les vélocipèdes nautiques, ancêtres du “pédalo” . A noter aussi l’échange intéressant chez les pionniers de Forum de SUP en 2011